Invité au bal des vedettes, Ivan Fandiño ferait, a priori, moins d’histoires.
Depuis deux ans, Céret de Toros et les fêtes de Mont-de-Marsan ne sont séparés que de quelques heures à peine. La chute n’en est que plus brutale !
Parmi les menaces, nombreuses (!), qui guettent la tauromachie et que nous tentons ici d’appréhender au mieux, il est une pratique (assez banale me direz-vous) qui peut être qualifiée du ″débat interdit″. L’expression est empruntée à la thématique actuelle du gaz de schiste.
En surexploitant le moindre succès, qu’il soit minime ou carrément usurpé, en se parant d’un enthousiasme feint, continuellement renouvelé et toujours accentué – avec la complicité des médias généralistes mais, hélas, pas seulement –, l’organisation montoise coupe littéralement court à toute interrogation ou contradiction. Rien d’autre ne peut filtrer. Seul le ronron de victoires permanentes subsiste. Et peu importe la réalité.
En quelques heures seulement, nous délaissons la sincérité cérétane. Sa simplicité. Sa transparence. Sa ″proximité″. Au Moun, tout est surjoué. Surfait. Tout (ou presque) est fausseté…
Là-bas les aficionados. Ici la masse des festivaliers : lobotomisés !
Le 21 juillet 2013, André Viard, célèbre chroniqueur taurin, affirmait (c’est un peu long mais pas inintéressant) : ″La différence entre une vraie corrida de toros et ce qui en tient lieu le plus souvent (…), c’est que la caste impose le respect. Le public qui y assiste est souvent le plus pingre qui soit (…). En France, de pseudo-toristas ultras utilisent l’arène comme une tribune sans prendre la peine d’analyser ce qu’ils voient. Comme si affronter les corridas les plus dures ne suffisait pas, il faut encore espérer que (…) le public se laissera aller à concéder une oreille…″
À mon avis, il a complètement raison.
Le problème c’est qu’il fait référence à Juan Bautista. Et qu’il a été nul !
La remarque convient par contre parfaitement à Alberto Aguilar et Rafaelillo (ndlr : rajouter aussi Jésus Fernandez en terre béarnaise). À (re)méditer.
Parmi les menaces qui guettent la tauromachie et qu’il faut absolument dénoncer, il y a… l’alcoolisation aux arènes.
Non, non, je plaisante !
Ce qui suit n’est pas une plaisanterie.
Le 23 juillet 2013, Guillaume François, célèbre président de commission taurine, déclarait : ″Le Plumaçon ne doit pas tourner le dos à son identité. Cela va dans le sens de l’histoire de la tauromachie. L’émotion vient d’abord du TORO.″
Ne riez pas.
Ne riez pas non plus.
Marie Sara (qu’on ne présente pas) : ″Je suis éblouie par la qualité du public, exigeant, pur, festif. C’est rare, je ne vois ça qu’ici. Je n’ai pas honte de dire aujourd’hui que Mont-de-Marsan est la meilleure feria française″.
Ah, excusez-moi ! J’apprends à l’instant d’une source non autorisée que la théorie du ″débat interdit″ serait d’origine nîmoise. Cette information, non vérifiée, doit évidemment être traitée avec les réserves d’usage.
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